Messages : 1318 Avez vous apprécié ce post? : 206 Date d'inscription : 06/07/2013 Age : 55 Localisation : Planète Terre (pour le moment)
Sujet: Et si les Etats-Unis faisaient faillite ? Mar 15 Oct - 11:19
Et si les Etats-Unis faisaient faillite ?
Le spectre du défaut de paiement se profile à Washington en raison du "shutdown". Faute d'accord budgétaire entre démocrates et républicains, le pays risque de ne plus pouvoir rembourser ses créanciers.
Le "shutdown" n'est peut-être qu'un début. Paralysés depuis deux semaines par un blocage des dépenses de l'Etat fédéral et la mise en congé de 800 000 fonctionnaires, les Etats-Unis risquent à présent de se retrouver en défaut de paiement. Le Sénat (majoritairement démocrate) et la Chambre des représentants (majoritairement républicaine) ont jusqu'à jeudi 17 octobre pour s'entendre sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Faute de quoi, le gouvernement ne pourra bientôt plus payer ses factures... et l'économie mondiale pourrait en faire les frais.
Pourquoi, dès lors, ne pas relever ce plafond ? C'est le nœud du problème. Comme le montant de la dette est fixé en dollars, la simple croissance de l'économie américaine fait, de toute façon, qu'il faut relever le plafond régulièrement. Cette fois, les démocrates et les républicains ne parviennent pas à s'entendre et font craindre la survenue effective d'un défaut de paiement, ce qui serait une première dans l'histoire des Etats-Unis.
Quel impact aux Etats-Unis ?
Le département du Trésor américain a écrit:
"Un défaut de paiement serait sans précédent et aurait un potentiel catastrophique."
"Il pourrait y avoir une crise financière et une récession pires qu'en 2008, des conséquences qui pourraient se faire sentir sur plus d'une génération."
~ The Potential Macroeconomic Effect of Debt Ceiling Brinkmanship (pdf) ~
Il s'agit bien sûr de prédictions et le Trésor reconnaît qu'une estimation précise des effets d'un défaut de paiement est impossible. Toutefois, le mécanisme général est connu. Sur les marchés, les taux d'intérêt américains risquent de s'envoler et la valeur du dollar de s'effondrer. Dans l'économie réelle, les investissements pourraient baisser et la croissance ralentirait, "avec moins d'embauches et un taux de chômage plus élevé" que prévu. Le Trésor évoque donc un danger pour les prévisions de croissance américaines à 2,4% pour le second semestre 2013 et à 2,8% pour l'année 2014.
Avant cela, si aucun accord n'est trouvé d'ici jeudi, les Etats-Unis devront décider de priorités dans le règlement de leurs factures. Le problème se posera surtout au 31 octobre, au moment du versement des intérêts (4,4 milliards d'euros) et des prestations sociales (40,4 milliards), qui ne pourra pas être effectué dans son intégralité. Et ni les entreprises ni les ménages ne seront épargnés.
Et dans le reste du monde ?
Au plan mondial, "nous serions exposés au risque de tomber, de nouveau, dans la récession", a averti, dimanche, la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. Un avis partagé par l'OCDE, qui prévoit que les pays développés replongeraient en récession en 2014 en cas de défaut américain.
Comme en 2008, la France ne pourrait pas passer entre les gouttes. La chute du dollar entraînerait une hausse de l'euro, et donc une baisse des exportations et une hausse des importations françaises. Le sort du dollar, monnaie de réserve mondiale, et celui des bons du Trésor, placements réputés les plus sûrs de la planète, bouleverseraient l'économie mondiale, comme s'en inquiète déjà la Chine. La crise de 2007 passerait alors pour "une aimable plaisanterie".
Comment éviter une telle situation ?
Les observateurs s'accordent sur la faible probabilité d'un défaut de paiement américain. La solution la plus envisagée est celle d'un relèvement de dernière minute du plafond de la dette, grâce à un accord, au moins temporaire, entre les sénateurs et les représentants. Une autre éventualité est le contournement, par le Trésor américain, de la loi sur le plafond de la dette. Le gouvernement pourrait décider d'emprunter malgré tout, en s'appuyant sur une interprétation de la Constitution.
Troisième possibilité : un accord trouvé quelques jours après le rendez-vous de jeudi et avant que l'intégralité des 22 milliards de dollars dont dispose encore le Trésor ne soit dépensée. Le défaut de paiement serait alors évité de justesse, mais pas les conséquences néfastes à plus long terme sur la confiance dans le dollar et les bons du Trésor. De quoi redouter une prochaine dégradation de la note américaine sur les marchés.
Yann Thompson
Source de l'article : Et si les Etats-Unis faisaient faillite ?
Golden Awaken Fondateur
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Sujet: La dette américaine, un actif de plus en plus risqué Ven 25 Oct - 11:31
La dette américaine, un actif de plus en plus risqué
La dette américaine devient un produit de plus en plus risqué pour ceux qui en détiennent ou envisagent de l’acquérir.
L’épisode tragicomique du « shutdown » est (temporairement) terminé, mais cela nous oblige à réévaluer en profondeur la dette américaine. Est-elle encore un actif sans risque, sous-entendu la Fed sera-t-elle toujours là pour payer, voilà une question que l’on doit se poser ?
Les médias ont souvent caricaturé les positions « extrémistes » du Tea Party, mais la situation du budget fédéral est vraiment inquiétante. Pour 100 dollars de dépenses, il n’y a que 65 dollars de recettes fiscales, et donc 35 dollars de déficit. C’est clairement un budget à la dérive. Même pour la monnaie internationale de réserve et de transaction, encore largement incontestée, un tel déséquilibre n’est pas tenable. Mais entre une présidence démocrate qui ne veut rien lâcher et un congrès républicain qui veut tailler dans les dépenses, aucun accord n’émerge. Les deux parties se sont seulement entendues pour reporter les échéances de quelques mois.
On n’est pas obligé de croire en son objectivité absolue, mais tout de même, l’agence de notation chinoise Dagong donne dans son communiqué du 17 octobre des éléments chiffrés qui font réfléchir. Entre le déclenchement de la crise en 2008 et la fin 2012, « la dette a augmenté de 60,7%, tandis que le PIB nominal a augmenté de seulement 8,5%, et que les recettes fiscales ont diminué de 2,9% ». Dagong en conclut que « les recettes fiscales ne peuvent plus être la principale source de remboursement de la dette ». Ah bon, il reste quoi alors, le défaut ? La planche à billets ?
Il ne faudrait cependant pas s’inquiéter car la Fed pourra toujours fabriquer des dollars. Ce n’est pas l’opinion de Dagong qui évalue la perte de valeur que cela entraîne : « la dépréciation du dollar a entraîné une perte de 628,5 milliards de dollars aux créanciers étrangers entre 2008 et 2012 ». Voilà qui ne peut que les inciter à s’éloigner de la dette américaine. Conséquence logique, les acheteurs classiques se restreignant : la Fed ne pourra pas diminuer son programme de rachat de bons du Trésor, et risque même de devoir l’augmenter…
Il faut rajouter, explique Dagong, un risque lié à ces perpétuelles discussions et blocages institutionnels : « la vulnérabilité de la chaîne de la dette est telle que le défaut de paiement technique peut se produire à tout moment ». Ce risque est renforcé par un élément que ne donne pas l’agence mais qu’il importe d’avoir à l’esprit : la durée moyenne de la dette américaine est de 4 ans seulement (7 ans pour la France ou l’Allemagne par comparaison). Cela signifie que d’ici quatre ans le Trésor devra renouveler la moitié du stock de dette actuel (près de 17.000 milliards de dollars), c’est-à-dire émettre plus de 8.000 milliards de dette, auxquels se rajouteront les déficits budgétaires à venir. Nous sommes dans une course folle.
~ Ces géants qui s'effondrent ~
La dette américaine devient ainsi un produit de plus en plus risqué pour ceux qui en détiennent ou envisagent de l’acquérir. Il ne suffit pas de dire que la Fed fera tourner ses rotatives en cas de problème : la valeur de cette dette baisse, l’appétit des clients habituels diminue, le risque de défaut technique n’est pas à écarter, aucune solution politique n’émerge pour revenir à l’équilibre budgétaire. Pour l’instant les marchés américains et européens demeurent largement confiants, toujours optimistes quant au règlement des conflits budgétaires entre Obama et les Républicains, mais un jour ou l’autre ce risque va se matérialiser, ce sera alors un tremblement de terre.
Philippe Herlin
Source de l'article : La dette américaine, un actif de plus en plus risqué
Complément d'information :
~ Overdose - la prochaine crise financière ~ Publiée le 31 janv. 2013 par standardorargent Si le lien venait à disparaître : Cliquez Ici
Golden Awaken Fondateur
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Sujet: Noam Chomsky sur le suicide économique de l’Amérique Mar 3 Déc - 11:03
Noam Chomsky sur le suicide économique de l’Amérique
Il s’agit du décryptage de l’entretien télévisé avec Noam Chomsky réalisé par Laura Flanders pour Free Speech TV le 24 avril 2012, à l’occasion de la parution de Occupy.
~ Noam Chomsky: "Occupy" ~
Source et Traduction disponible Ici (avec de nombreux liens à visiter)
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Sujet: Re: Et si les Etats-Unis faisaient faillite ?