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Sujet: La nouvelle stratégie des contre-révolutions... Dim 9 Mar - 13:18
La nouvelle stratégie des contre-révolutions...
En quoi consiste cette nouvelle approche de conquêtes des peuples et de leurs richesses? Au cœur de cette nouvelle stratégie, voici quatre armes qui en constituent les fondements.
~ Manufacturing consent Noam Chomsky & the Media (1992) Vostfr (Full doc) ~ Si le lien venait à disparaître : Cliquez Ici pour la première partie et là pour la deuxième
Le temps des armées qui alignaient par dizaines de milliers leurs soldats sur le front des champs de bataille est périmé depuis longtemps. Nous ne verrons plus de sitôt se répéter ce que fut l’invasion de l’Irak qui a fait plus d’un million de morts au nombre desquels on peut compter des dizaines de milliers de ces soldats envoyés au front. Ces opérations, en plus d’être excessivement dispendieuses, indisposent l’opinion publique nationale et internationale. Ainsi, sans rien sacrifier des grands objectifs de conquête, l’Empire a choisi une approche plus discrète, perçue plus positivement par l’opinion publique nationale et internationale, moins dispendieuse pour ses coffres et tout aussi efficace. Une approche qui récupère, en plus moderne, la stratégie du Cheval de Troie.
• La première de ces armes est celle des moyens de communication qui doivent conditionner l’opinion publique nationale et internationale dans le sens des interventions « avant » et « pendant ». En général, le « après » n’est pas pertinent et pourrait même ternir son image de grand libérateur. On ne parle plus beaucoup de l’Irak, de la Lybie, de l’Afghanistan et nous savons pourquoi. • La seconde est d’avoir un contrôle complet sur les principales institutions et organisations régionales et internationales comme les Nations Unies, les Églises, ainsi que sur les diverses agences qui en dérivent, comme la Cour internationale de la Haie, la Commission des droits de la personne, etc. • La troisième consiste à identifier et à préparer des agents internes et externes au pays visé en vue de créer des actions de déstabilisation et de provocation donnant lieu à une guerre civile exigeant l’intervention de la communauté internationale. Pour ce travail, l’empire peut compter sur ses services secrets et de façon toute particulière sur la CIA dont les budgets peuvent s’alimenter à même le marché de la drogue. • La quatrième consiste à négocier un gouvernement de transition dont les principaux responsables seront ceux-là mêmes que l’Empire aura identifiés.
Comment ces armes sont-elles utilisées?
D’abord, les moyens de communication doivent s’assurer du contrôle de certains mots chers à l’opinion publique : démocratie, peuple, paix, droits humains, liberté, communauté internationale (pour identifier les bons), violence, répression, dictateur, corruption (pour identifier les méchants). Lorsqu’un pays est ciblé, l’ensemble des grands médias au service de l’Empire en sont informés, plusieurs mois et même quelques années à l’avance, pour qu’ils puissent commencer leur travail de diabolisation des dirigeants et des gouvernements visés. Ils ne feront que relever, en un premier temps, tous les éléments négatifs et, si nécessaire, ils en inventeront. Par la suite, ils assureront la couverture qui donnera le beau rôle des intervenants à chacune des étapes de l’opération. Les spécialistes des montages de photos et les rédacteurs des textes portant sur l’actualité sauront convaincre l’opinion publique nationale et internationale du caractère héroïque des principaux acteurs en lutte contre le tyran, le dictateur ou encore le Président déchu. Il ne faut pas oublier que ce réseau de communication rejoint tous les médias écrits et visuels de l’ensemble des pays alliés de l’Empire. C’est ce réseau qui réfléchit, à travers son miroir, la réalité qu’il veut bien transmettre à l’opinion nationale et internationale.
~ Droit de l’Homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? ~
Les exemples ne manquent plus pour illustrer cette grande manipulation de l’opinion publique afin d’en faire une alliée reconnaissante à l’endroit des conquérants. Ils ne sont plus des envahisseurs et prédateurs, mais des protecteurs et des démocrates.
La seconde arme est celle des Institutions et Organisations internationales. Pour en prendre le contrôle, il suffit d’y introduire à des postes de décision des personnes fiables qui sauront appuyer l’empire en temps et lieu. Pour y arriver, il peut compter, entre autres, sur sa grande influence auprès de nombreux gouvernements participants à ces instances qui ont leur mot à dire dans le choix de ces personnes. La CIA et certaines agences spécialisées pour ce genre de travail seront mises à contribution. Il va de soi que le poids de l’argent y est pour beaucoup. Il permet de corrompre, sous forme de gestes généreux, ceux et celles qui résisteraient à la première étape du jeu des influences. En dernier ressort, il y a toujours la menace de sanctions qui peuvent parfois aller jusqu’à l’homicide.
La troisième arme, tout aussi importante, est celle du choix des principaux acteurs de terrains. Ils se retrouveront parmi les candidats d’opposition les plus radicaux et les plus déterminés à renverser le gouvernement ainsi que chez les étudiants intéressés par l’argent et l’aventure. S’ajouteront à cette première sélection des mercenaires grâcement payés. Il y aura des sessions de formation à la guérilla urbaine, au maniement des armes et autres techniques de sabotage. Ils serviront à créer des évènements de répression pour alimenter la presse nationale et internationale. Selon l’évolution de ces interventions, les futurs représentants qui se présenteront comme les porte-parole du peuple seront identifiés et reconnus internationalement par l’empire et ses alliés. Ils seront les négociateurs pour le peuple d’un gouvernement de transition dont ils auront inévitablement le contrôle.
Nous en sommes rendus à la quatrième arme qu’est le gouvernement transitoire. Là, va se jouer les dernières cartes de cette grande mise en scène de la démocratie impériale. Les délais impartis pour une nouvelle élection générale à laquelle sera appelé le peuple pour élire ses nouveaux dirigeants devront permettre d’assurer les meilleures conditions pour que les élus (es) soient ceux et celles figurant sur la liste de l’Empire. Les armes de la corruption et des menaces de toute nature sauront faire taire les récalcitrants.
~ Le nouvel art de la guerre ~
Il ne faut pas oublier que pendant toutes ces étapes les médias d’à travers le monde interviendront pour transformer les ennemis en diables et faire apparaître comme de véritables héros et bienfaiteurs ces mercenaires et leurs mentors. Ce qui a déjà été une profession journalistique est devenue une profession de vendeurs d’images et de faux positifs. On fait passer pour vrai ce qui est faux et pour faux ce qui est vrai. Ils sont devenus les serviteurs et les servantes du père du mensonge à son meilleur. Je pense que nous pouvons reconnaître ce scénario dans les révolutions de couleur du Moyen-Orient, en Libye, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela. Nous en voyons également des signes en Bolivie, en Équateur, en Argentine, au Brésil. L’Empire, comme un vampire, a soif de conquête et de domination. Seule la conscience des peuples pourra mettre fin à cette grande tromperie.
Oscar Fortin
Source de l'article : Le mode d’emploi impérial des contre-révolutions via Global Research
Golden Awaken Fondateur
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Sujet: Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition... Jeu 20 Mar - 11:33
Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition
Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts... Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ?
~ Les mouvements de contestation populaires, créations ou mise sous tutelle de la colère des peuples ~
Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train de devenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement la planète ? Ils lèvent la voix et intimident ceux qui veulent voter en faveur du gouvernement modéré et progressiste actuellement à la tête de la Thaïlande. Il n’y a pourtant aucun contentieux concernant le processus électoral, le vote est généralement libre, comme en attestent aussi bien les observateurs internationaux que les membres de la Commission électorale. La liberté, la légitimité et la transparence, voilà les vrais enjeux. J’ai quitté Bangkok, et alors que je suis dans l’avion, une pensée me hante : beaucoup de lieux sur lesquels j’ai écrit dernièrement vivent une situation similaire à la Thaïlande. Ceux qui sont élus démocratiquement, les progressistes les plus fervents, tous ces gouvernements à travers le monde sont sous le feu nourri d’attaques menées par des voyous, des bandits, des éléments antisociaux, voire carrément des terroristes.
~ Les belles méthodes des démocrates ukrainiens ! ~
Je l’ai vu à la frontière turco-syrienne, j’ai entendu des récits de plusieurs autochtones, dans la ville turque de Hatay, ainsi que dans la campagne près de la frontière. Là, on m’a stoppé, empêché de travailler, interrogé par la police locale, l’armée, les groupes religieux alors que j’essayais de photographier un de ces "camps de réfugiés" construit par l’OTAN spécialement pour les combattants syriens qui y étaient hébergés, entrainés et armés dans cette zone. Hatay a été envahie par des cadres djihadistes saoudiens et qataris, avec le soutien des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de la Turquie qui ont fourni logistique, appui, arme et argent. La terreur que ces gens répandent dans cette partie du monde, reconnue comme historiquement paisible, multiculturelle et tolérante, est difficilement descriptible. Des enfants vivant dans un village à proximité de la frontière nous ont décrit des raids, des vols, de la violence et même des meurtres commis par les rebelles anti-Assad. Ici et à Istanbul où j’ai travaillé avec des intellectuels progressistes, issus des médias et du monde académique, on m’a toujours dit que "l’opposition" anti-syrienne était entrainée, financée et encouragée par l’Occident et par la Turquie (membre de l’OTAN), causant la mort et la perte de millions de vies dans la région toute entière.
A l’heure où j’écris ces mots, RT diffuse un reportage exclusif depuis la ville syrienne d’Adra. La ville a été bombardée et détruite par les pro-Al Qaeda et les forces d’opposition pro-Occidentales, dont l’Armée Syrienne Libre. C’est ici qu’il y a un mois, plusieurs personnes ont été tuées, lapidées, brulées vives et décapitées. Au lieu de mettre un terme à l’appui apporté à une ‘opposition’ syrienne raciste, fanatique et brutale, Washington continue à diaboliser le Régime d’Assad et à le menacer d’intervenir militairement. Dans ces pays où des gouvernements patriotes et progressistes ont été élus, ce sont les élites locales qui recrutent ces voyous pour le compte de l’Empire Occidental. Et avant eux, les soi-disant ‘’élites’’ sont recrutées, financées, entrainées ou à tout le moins éduquées par l’Occident. Sur un plan intellectuel, les médias privés se livrent une concurrence acharnée pour savoir qui d’entre eux sera le plus soumis au maître étranger. L’armée et les forces féodales les plus rétrogrades, dont les forces fascistes à travers le monde (voyez l’Ukraine par exemple), sont ainsi remises en selle, bénéficiant et profitant pleinement de la situation.
~ Washington peut-il renverser trois gouvernements à la fois ? ~
Tout ceci se passe à divers niveaux et à des degrés de brutalité très variables : Thaïlande, Chine, Egypte, Syrie, Ukraine, Venezuela, Bolivie, Brésil, Zimbabwe et de nombreux autres lieux à travers le monde. Le procédé et la tactique sont quasiment toujours les mêmes : des médias financés par l’Occident, voire des médias Occidentaux eux-mêmes, jettent le discrédit sur les gouvernements élus par les peuples, participent à la création de scandales, tressent des lauriers aux mouvements d’opposition nouvellement créés. Pour peu que le gouvernement soit "nationaliste", réellement patriote et au service des intérêts de son propre peuple contre le pilonnage international, (à l’inverse du Gouvernement Abe au Japon apparemment décrit comme nationaliste, mais qui en réalité collabore étroitement avec la politique étrangère américaine dans la région), il se retrouve dans le collimateur et figure dès lors sur une liste noire invisible mais puissante, à la manière de la mafia d’antan. Comme l’a particulièrement bien résumé Michael Parenti : « Tu fais ce qu’on te dit de te faire ou on te brise les jambes, capice ? »
J’ai assisté à la destitution du Président Morsi par l’Armée (j’étais critique par rapport à sa politique au début, comme j’étais critique du gouvernement de Mr Shinawatra, avant que les atrocités frappent l’Egypte comme la Thaïlande), qui dans sa course zélée, a entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes, principalement des pauvres. Je multipliais à ce moment-là les aller-retour en Egypte depuis plusieurs mois, tournant un documentaire pour la Chaine de Télévision Sud-Américaine, Telesur. J’ai vu avec désespoir mes amis révolutionnaires se terrer, disparaître de la surface de la terre. Pendant ce temps, des familles célébraient honteusement et ouvertement les morts causés par l’armée.
La logique et la tactique étaient prévisibles : bien que capitalistes et d’une certaine façon soumis au FMI et à l’Occident, le Président Morsi et les Frères Musulmans n’étaient pas très enthousiastes pour collaborer avec l’Occident. Ils n’ont jamais réellement dit ‘non’, mais cela ne semblait pas suffisant au régime américano-européen qui exige non seulement une obéissance totale, inconditionnelle mais aussi qu’on lui baise la main et d’autres parties du corps. Le régime exige une obéissance à l’ancienne mode protestante, qui s’accompagne d’une auto dévaluation et d’un sentiment constant de culpabilité : il ordonne une servilité sincère et véridique. Il apparaît clair que presqu’aucun pays, aucun gouvernement ne peut échapper à l’annihilation s’il ne se soumet pas totalement. Le sentiment va tellement loin que si les gouvernements de pays en voie de développement tel les Philippines, l’Indonésie, l’Ouganda ou le Rwanda ne proclament pas clairement à Washington, Londres ou Partis « nous sommes uniquement là pour votre bonheur, vous l’Occident », ils risquent alors une annihilation totale, même s’ils ont été élus démocratiquement, même si (et même surtout si) ils sont supportés par la majorité du peuple.
Tout ceci n’est pas nouveau, bien-sûr. Mais dans le passé, les choses se faisaient avec un peu plus de discrétion. Aujourd’hui, elles se font au grand jour, ainsi personne n’osera se rebeller, ni même rêver. C’est ainsi que la révolution en Égypte a été sabotée, détruite et cruellement exterminée. Il ne reste absolument rien du prétendu "Printemps arabe", juste un avertissement clair "qu’on ne vous y reprenne pas, ou alors…" J’ai vu les élites en Égypte danser et célébrer leur victoire. Les élites aiment l’armée. L’armée leur garantit une place au Zénith, voilà leur pouvoir. Les élites donnent à leurs enfants à brandir des portraits de leaders militaires responsables du Coup d’Etat, responsables d’avoir causé la mort de milliers de vies, responsables d’avoir brisé les espoirs et les rêves du Monde arabe. Ce que j’ai vu en Égypte était terrifiant et ressemblait au putsch de 1973 au Chili (un pays que je considère comme mon deuxième ou troisième chez-moi), ce putsch, dont je ne me souviens de rien en raison de mon âge, mais dont les séquences vues et revues, n’en ont jamais diminué l’horreur.
Ou alors... c’est la torture ou bien le meurtre de civils à Bahreïn. Ou alors... c’est l’Indonésie en 1965-66. Ou encore la chute de l’Union Soviétique. Ou alors… c’est l’explosion d’un avion de ligne en plein vol ; un avion cubain détruit par des agents de la CIA. Ou encore les ravages causés à l’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, au Vietnam, au Cambodge et au Laos, renvoyés à l’âge de pierre. Ou alors… ce sont des pays totalement dévastés comme le Nicaragua, Grenade, Panama ou la République Dominicaine. Ou alors… ce sont 10 millions de personnes massacrées en République démocratique du Congo, tant pour ses ressources naturelles que pour l’anti-impérialisme ouvertement affiché par son grand leader, Patrice Lumumba. Il est certain que ce que vit le monde actuellement pourrait être décrit comme une nouvelle vague de l’offensive impériale occidentale. Cette offensive se déroule sur tous les fronts et s’accélère de manière très rapide. Sous la houlette du très distingué prix Nobel de la Paix Barack Obama, de ses amis néo-conservateurs, de ses amis socialistes aux accents bruns, de la réélection du Premier ministre fasciste au Japon, le monde devient un lieu particulièrement dangereux. C’est comme si une certaine ville frontalière était envahie par des gangs violents.
La perception biblique de « vous êtes avec moi ou contre moi » gagne du terrain. Soyons conscients face aux récits. Soyons conscients lors des soulèvements, soyons conscients lors des mouvements de protestation contre les gouvernements. Lesquels sont réels et lesquels sont créés de toute pièce par l’impérialisme et le néo-colonialisme? Cela apparaît extrêmement déstabilisant pour la majorité des gens qui sont noyés par le flot d’informations des médias privés. Il y a effectivement de quoi être déstabilisé. Et plus les gens le sont, moins ils sont enclins à s’opposer aux réels dangers et à l’oppression. Mais au final et malgré tout, le peuple thaïlandais a voté le 2 février dernier. Il a surmonté les barricades, il s’est battu contre ceux qui essayaient de fermer les bureaux de vote. Et en Ukraine la majorité continue de supporter son gouvernement. Et ni le Venezuela ni Cuba ne sont tombés. Et les rebelles Djihadistes n’ont pas encore pris le contrôle de la Syrie. Et l’Erythrée et le Zimbabwe sont encore et toujours derrière leurs leaders.
Les gens ne sont pas des brebis. Dans plusieurs endroits du monde, ils ont réalisé qui étaient leurs véritables ennemis. Quand les Etats-Unis ont participé au coup d’Etat contre Chavez, l’armée a refusé de suivre, et quand un homme d’affaires a été désigné pour prêter serment en tant que Président, l’armée a commencé à faire route vers Caracas avec ses chars afin de protéger le leader élu et légitime. La révolution a survécu. Chavez est décédé, et d’aucuns affirment qu’il a été empoisonné, que le cancer lui a été inoculé, qu’il a été éliminé depuis le Nord. Je ne sais pas si c’est vrai, mais avant de mourir, on l’a photographié, chauve et transpirant, souffrant d’une maladie incurable, mais déterminé et fier. Il criait "ici personne ne se rend !" Et cette image et cette phrase à elles seules ont inspiré des millions de personnes.
~ 20 clés pour comprendre la guerre psychologique contre le Venezuela et tout autre pays ~
Je me souviens, l’an dernier à Caracas, debout face à un énorme poster montrant son visage, épelant ses mots. Je l’aurais remercié, serré contre moi si j’avais pu, s’il était encore en vie. Non pas parce qu’il était parfait, il ne l’était pas. Mais parce que sa vie, ses mots et ses actes ont inspiré des millions de personnes, sorti des nations entières de la dépression, du malheur et de l’esclavagisme. Je lis sur son visage ceci : ’’ils essaient de te descendre par tous les moyens, mais tu résistes…tu tombes et tu te bats encore. Ils essaient de te tuer mais tu te bats…pour la justice, pour ton pays, pour un monde meilleur.’’ Chavez n’a pas dit cela, bien-sûr, mais face à son photographe, tel a été le ressenti. Depuis, une partie des pays d’Amérique du Sud a été libérée et s’est unie contre l’impérialisme occidental, et ils seront difficiles à battre. Oui, ici, personne ne se rend !
Le reste du monde est encore très vulnérable et enchaîné. L’Occident ne cesse de produire et d’aider des forces d’oppression, qu’elles soient féodales ou religieuses. Plus la population est oppressée, moins elle est disposée à se battre pour la justice et pour ses droits. Plus elle est effrayée, plus elle est facile à contrôler. La féodalité, l’oppression religieuse et les dictatures d’extrême droite, tout cela sert parfaitement le fondamentalisme de marché de l’Empire, et son obsession de vouloir contrôler la planète. Mais un tel programme est anormal, et donc temporaire. Les êtres humains sont épris de justice, par essence, c’est une espèce décente et altruiste. Albert Camus, à juste titre, en arrive à la conclusion dans son magnifique Roman ‘La Peste’ (analogie pour combattre le fascisme) : « il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».
Ce que l’Occident fait actuellement au reste du monde n’a rien de nouveau : fomenter des conflits, soutenir le banditisme et le terrorisme, sacrifier des millions de personnes pour ses seuls intérêts commerciaux. C’est ce qu’on appelle le "fascisme ordinaire". Et le fascisme est venu et il a été vaincu par le passé. Et il le sera à nouveau. Il sera battu à nouveau car il est néfaste, car il va à l’encontre de l’évolution humaine naturelle et car les peuples à travers le monde sont en train de prendre conscience que les structures féodales que le fascisme occidental essaie de mettre en place à travers le monde, appartiennent au 18ème siècle, pas à celui-ci et ne devraient plus être tolérées.
Andre Vltchek
~ Traduit pour Investig'Action par Mustapha Bahman ~
Source originale de l'article : West Manufactures ‘Opposition Movements’
09991 Modérateur
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Sujet: Nouvel Ordre Mondial-Comment la CIA prépare les révolutions colorées Mar 7 Oct - 20:44
Nouvel Ordre Mondial Comment la CIA prépare les révolutions colorées
Ajoutée le 7 févr. 2014 par Michel Duchaine
Les méthodes utilisées par la CIA pour infiltrer les pays de l'Europe de l'Est et provoquer des révoltes pour renverser leurs gouvernements. Pour d'autres vidéos,visitez mon site sur ce lien : http://Michelduchaine.com
A Bientôt
Golden Awaken Fondateur
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Sujet: Les douze étapes employées par les USA pour changer un régime... Jeu 11 Déc - 15:34
Les douze étapes employées par les USA pour changer un régime...
Même si elle a un nom sympa, la récente révolution à Hong Kong suit assez bien le schéma standard de changement de régime et de déstabilisations politiques formatées par les USA. Et les Chinois n’ont pas besoin de sous-titres!
Tony Cartalucci a écrit:
(...) Au cours d’un entretien avec ce dernier, et après avoir discuté de la nature peu scrupuleuse de ses stratégies, il a finalement admis qu’en effet, la Fondation Nationale pour la Démocratie (National Endowment for Democracy, NED) procurait des fonds à certains groupes politiques pour qu’ils puissent mener à bien leurs activités à Hong-Kong. À l’idée que « Occupy Central » qui accepterait des fonds des États-Unis serait synonyme de rébellion, Griffiths affirmerait en réponse : Si vous trouvez suspect qu’une ONG prodémocrate procure des fonds à une organisation prodémocrate, alors, oui, vous avez raison ! Seulement voilà, la fondation nationale pour la démocratie n’est pas une ONG « prodémocrate ». Elle est un organe du gouvernement des États-Unis, et plus encore, elle est l’organe du département d’État des États-Unis, dont l’existence même est de servir les intérêts américains, et non ceux des nombreux pays et de leurs diverses sources de financement, y compris l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et la Fondation Nationale pour la Démocratie. (...) Plus important encore, pour les bien pensants de gauche qui seraient tentés de soutenir « Occupy Central », les révélations récentes qu’il s’agit en fait d’une corporation néoconservatrice, ancrée très à droite, ayant le projet de se confronter à la Chine et d’extorquer à Pékin des concessions économiques et géopolitiques, devraient à tout le moins donner à réfléchir. (...)
~ Neo-Cons and Corporate Fascists for Hong Kong Democracy? (Land Destroyer) ~
Désormais, nous savons que la Russie connaît bien les méthodes des changements de régime, dont l’empire du Chaos use et abuse afin de maintenir sa suprématie. C’était apparu très clairement dans l’allocution de Poutine au Club Valdaï : « De fait, depuis un bout de temps, nos collègues (les USA) ont tenté de gérer les dynamiques politiques, en utilisant les conflits régionaux et en concevant des “révolutions de couleur” correspondant à leurs intérêts, mais… le génie aux trois vœux s’est échappé de la bouteille. Il semble que les pères de la théorie du “chaos sous contrôle” ne savent plus eux-mêmes qu’en faire ; c’est une complète débandade dans leurs rangs. » La Chine a aussi été l’objet de tentatives de changement de régime dans sa province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, et plus récemment à Hong Kong. La question est : dans quelle mesure la Chine est-elle consciente du rôle des USA dans ces mouvements de protestation ?
Une récente vidéo sur Youtube fait clairement apparaître que la Chine a une très nette compréhension de l’échiquier géopolitique et de ses enjeux, même s’il n’est pas sûr que les opinions présentées sont celles du peuple chinois en général. La vidéo relève douze étapes utilisées par les USA pour changer un régime politique, et poursuit en expliquant comment ces dynamiques de changement de régime, partout dans le monde, ainsi que l’antagonisme envers la Russie et la Chine, s’inscrivent dans un schéma qui pourrait mener à la troisième guerre mondiale.
1- Envoyer des agents de la CIA, du M16 et d’autres officines vers le pays cible, comme touristes, étudiants, volontaires, hommes d’affaires ou encore journalistes.
2- Lancer des ONG estampillées, luttant pour la démocratie et les droits de l’homme, afin d’attirer les promoteurs de la liberté et des idéaux supérieurs.
3- Attirer les traîtres, en particulier des universitaires, des politiciens, des journalistes, des soldats, etc., par l’argent, ou le chantage, pour ceux qui ont commis quelque chose de répréhensible.
4- Si le pays a des syndicats, les contrôler par la corruption.
5- Choisir une appellation sympa ou une couleur pour la révolution, par exemple le printemps de Prague (1968), la révolution de velours dans l’Est-européen (1969), la révolution des roses en Géorgie (2003), la révolution du cèdre au Liban (2005), la révolution orange en Ukraine, la révolution verte en Iran, la révolution de jasmin, le printemps arabe ou encore la révolution des parapluies à Hong Kong.
6- Commencer des manifestations sur n’importe quel motif, juste pour lancer la révolution. Ça peut être les droits de l’homme, la démocratie, la corruption du gouvernement, une fraude électorale. Pas de preuves nécessaires, une justification suffit.
7- Écrire les calicots et autres banderoles en anglais, afin qu’ils puissent être lus aux USA, et ainsi impliquer les politiciens et citoyens américains.
8- Laisser les politiciens, les intellectuels et syndicalistes corrompus rejoindre les manifestations, et en appeler au peuple pour qu’il se joigne à eux, toute doléance étant la bienvenue.
9- Faire en sorte que les médias officiels, tant US qu’européens, soulignent que la révolution est causée par l’injustice, de façon à gagner l’opinion de la majorité silencieuse.
10- Quand le monde entier regarde, monter une opération sous fausse bannière. Le gouvernement ciblé sera très vite déstabilisé, et perdra du crédit auprès de son propre peuple.
11- Faire intervenir des agents provocateurs, pour forcer la police à utiliser la violence. Le gouvernement ciblé perd alors soutien des autres pays et devient délégitimé aux yeux de la communauté internationale.
12- Envoyer des politiciens locaux aux USA, en Europe et aux Nations-Unies demander des sanctions économiques à l’encontre du gouvernement ciblé, des zones d’exclusion aérienne, voire des frappes aériennes, et soutenir un soulèvement de rebelles armés.
MécanoBlog a écrit:
Le documentaire « PsyWar » analyse l’utilisation de la propagande et des relations publiques par le gouvernement et les grandes entreprises. Le film met en exergue la manière dont les États-Unis ont mis en scène certains événements afin de manipuler l’opinion publique lors de la guerre en Irak, comme le sauvetage de la soldate Jessica Lynch ou le prétendu mouvement populaire spontané qui a mis à bas la statue de Saddam Hussein. Il aborde également le scandale « Pentagone Pundit » ainsi que les activités du Rendon Group, un cabinet de relations publiques spécialisé dans le « spin » (que l’on peut traduire par « effet » d’un « spin doctor » (conseiller en relations publiques) et dont l’« effet » dans le conseil est largement influencé et n’est pas forcément animé d’une moralité vertueuse, ndlr) en temps de guerre. Le film expose les activités du gouvernement et des entreprises qui tendent à brouiller les lignes entre les vraies et fausses informations, ainsi que l’évolution dans le temps des campagnes de désinformation [...] l’utilisation du photo-montage et d’autres outils de manipulation des relations publiques [...]. »
Quiconque a fait un peu attention aux événements récents de ce monde peut reconnaître le schéma décrit. Les psychopathes ne sont pas à ce point, imaginatifs. Ils utilisent jusqu’à la corde les mêmes méthodes, encore et encore. Et la plupart du temps, cela bénéficie à ces psychopathes qui gouvernent, pour qui ça ne pose pas de problèmes si, une fois leur marionnette installée au pouvoir, on révèle leur rôle dans la combine. Les médias de masse, serviles et obéissants, sont toujours disponibles pour poursuivre le travail de propagande et annihiler toute contestation qui dévoilerait la main du marionnettiste derrière le décor, ou salir des réputations, quand les arguments manquent. Un exemple édifiant de ce genre de situation est à trouver à Hong Kong, dans les événements récents, est à voir dans un article intitulé Le New York Times part en vrille à propos de la liberté d’association en Chine. Et, ça tombe bien, la mémoire du grand public est assez courte, avec les distractions à la sauce d’Hollywood, les médias sociaux sur internet, et carrément la Loi constitutionnelle au sens strict pour faire bonne mesure.
« Si les douze étapes n’aboutissent pas à renverser le régime, les USA trouvent une excuse pour intervenir militairement et finalement faire tomber le gouvernement ciblé par la force. En fait, cette démarche a montré son efficacité. […] Ainsi ce n’est pas par des mouvements civils spontanés que des pays sont renversés. Bien au contraire, les révoltes sont préparées avec soin, et orchestrées jusqu’au moindre détail. En fait, renverser un pays par civils interposés est de loin meilleur marché qu’envoyer des troupes pour attaquer et détruire ledit pays. C’est pourquoi les USA continuent à appliquer ces douze étapes contre les pays qu’ils considèrent comme des ennemis. » La vidéo blâme les francs-maçons, mais il serait plus pertinent d’accuser l’élite psychopathe.Un de ses traits majeurs est le fait qu’elle n’a aucune conscience spirituelle, et donc se moque absolument des souffrances humaines, et même du nombre de morts occasionné. On pourrait même avancer qu’elle goûte la souffrance…
Comme toujours, il ne tient qu’à nous de prendre conscience de ce cauchemar et de nous réveiller, de comprendre qu’il y a, parmi nous, des prédateurs dénués de valeurs éthiques ou d’humanité. C’est devenu plus facile, à mesure que l’empire du Chaos, dans sa lutte désespérée pour maintenir son hégémonie, montre sa vraie nature, à qui veut voir. Et ainsi donc, une réalité que les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et même d’autres, commencent à pleinement saisir. Il est certain qu’une plus grande coopération parmi ces pays a permis de diffuser la prise de conscience du modus operandi de ces psychopathes. La vidéo chinoise en est une de ses illustrations.
Aeneas Georg
~ Traduction trouvée sur Iran Franch Radio ~ via Résistance 71
Source originale de l'article : From Hong Kong to Xinjiang…: Beijing is Catching on to Washington’s Insidious “Regime Change Tactics” (Global Research)
Golden Awaken Fondateur
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Sujet: Le concept des révolutions de couleur dans la politique moderne et leur impact... Lun 9 Mai - 12:57
Le concept des révolutions de couleur dans la politique moderne et leur impact...
Les 27 et 28 avril, le ministère russe de la Défense a tenu une conférence internationale sur la sécurité. Rostislav Ichtchenko a participé à un groupe débattant des révolutions de couleur...
Andrew Korybko a écrit:
(...) La guerre hybride est l’un des développements stratégiques les plus importants que les USA aient jamais développés comme fer de lance, et la transition des Révolutions de couleur vers les guerres non conventionnelles devrait dominer les tendances déstabilisatrices des prochaines décennies. Ceux qui sont peu habitués à l’approche géopolitique du point de vue de la guerre hybride devraient se former pour comprendre où les prochaines guerres pourraient se produire, mais ce n’est en fait pas si difficile d’identifier les régions et les pays risquant le plus d’être victimes de cette nouvelle forme d’agression. La clé de la prévision est d’accepter que les guerres hybrides sont des conflits asymétriques, provoqués depuis l’extérieur et reposant sur le sabotage des intérêts géo-économiques concrets. En partant de ce point de départ, il est relativement facile de repérer où ils pourraient prochainement frapper. (...)
~ Guerres hybrides (La loi de la guerre hybride)(Oriental Review via Le Saker Francophone)(Mars 2016) ~
Le fait même que les militaires soient intéressés par ce sujet (en fait des représentants de plusieurs douzaines de ministères de la Défense de divers pays ont participé à la discussion) montre que les révolutions de couleur sont considérées par les États modernes non pas comme une menace intérieure (où la police et les services spéciaux seraient intéressés), mais comme une menace extérieure. Elle a les caractéristiques d’une agression militaire, donc la contre-attaque relève de l’armée.
Les coups d’État colorés, qui sont un élément de la guerre hybride moderne, ne sont pas apparus seulement parce qu’un conflit direct entre deux puissances nucléaires est devenu impossible en raison de leur destruction mutuelle certaine. Différents scénarios d’une guerre nucléaire limitée ou d’un conflit armé entre les superpuissances n’utilisant que des armes non nucléaires ont été et sont examinés. Toutefois, si des pays détiennent des armes nucléaires, un conflit militaire où celles-ci seraient utilisées est possible, et les états-majors généraux doivent avoir des plans pour cette éventualité. Les coups d’État colorés étaient une réponse à cette impasse politique qui a surgi comme résultat de la formation, à la fois dans les pays civilisés et au niveau du droit international, de l’idée selon laquelle la guerre n’est pas un outil admissible pour résoudre des problèmes politiques. Ainsi, les coûts politiques et moraux pour un État qui ouvre les hostilités, même si un énorme avantage en termes de forces permet une victoire rapide avec des pertes minimes, sont devenus plus élevés que les avantages matériels et politiques du contrôle sur le territoire ennemi. Un blitzkrieg, et encore plus une campagne militaire prolongée, sont devenus non rentables.
(...) Ce qui nous amène au scénario sordide qui pourrait aussi bien se jouer avant l’été. Un Congrès lâche, très conservateur, expulse Roussef du pouvoir ; le vice-président Temer du PMDB, entre en scène, le pays est pacifié et les investisseurs étrangers proverbiaux, Wall Street, les frères Koch aux États-Unis, saluent le coup d’État à blanc ; l’hystérie Car Wash disparaît lentement, comme par magie, car il est hors de question que les anciens mandarins de l’opposition puissent être inculpés ou aller en prison (ce qui est réservé au Parti des travailleurs). (...) Appelez cela un coup d’État à blanc. Appelez-le changement de régime. Appelez-le révolution de couleur brésilienne. Sans l’Otan. Sans l’impérialisme humanitaire. Pas de sang versé ni de zillions de dollars US perdus, comme en Irak, en Libye ou en Syrie. Si propre. Si légal. Comment se fait-il que les théoriciens de l’Empire du Chaos n’y aient jamais pensé avant ? (...)
~ La révolution au Brésil commence à révéler ses vraies couleurs (RT via Le Saker Francophone)(Mars 2016) ~
Un coup d’État de couleur n’est pas perpétré lorsque la situation est mûre pour un changement de régime (situation révolutionnaire classique), mais lorsqu’une force extérieure est intéressée à prendre le contrôle sur l’État victime. Un coup d’État coloré est impossible sans ingérence extérieure. Lorsque le mécanisme du coup d’État est lancé dans un pays, cela signifie que celui-ci est attaqué par un agresseur. L’identification de cet agresseur est généralement aisée. Prouver ses intentions agressives, si évidentes soient-elles, est toutefois habituellement impossible sur la base du droit international. L’agresseur expliquera toujours son ingérence dans les affaires intérieures de l’État victime en recourant à des excuses humanitaires et à la protection des droits humains. Je vous rappellerai que selon les accords de Helsinki (qui sont maintenant les règles de l’OSCE et de l’ONU), la défense des droits humains ne peut être exclusivement l’affaire intérieure d’un État.
Pourtant un agresseur a besoin de légitimer ses actions aux yeux de la communauté internationale. Par conséquent, en règle générale, il tente d’obtenir un mandat de l’ONU ou de l’OSCE pour intervenir ou, au moins, pour former une coalition internationale formelle de plusieurs douzaines de pays dans le but de masquer son agression, la décrivant comme visant à contraindre un régime dictatorial à respecter les normes internationales. Cela limite le genre de pays en mesure d’utiliser le mécanisme des coups d’État de couleur. Le pays agresseur doit non seulement disposer d’une immense supériorité militaire sur le pays victime (c’est souhaitable, mais pas absolument nécessaire). Il doit avoir un poids politique et diplomatique suffisant pour assurer une couverture légale à son ingérence. Comme n’importe quelle guerre ou opération militaire, le coup d’État de couleur est soigneusement planifié et préparé. En général, plusieurs plans sont élaborés, qui dépendent du degré de résistance du pays victime. Le scénario idéal comprend la capitulation ou la trahison des élites nationales. C’est l’option la moins chère. Dans ce cas, toutes les ressources du pays victime, y compris le système politique et la structure administrative, peuvent être immédiatement utilisés par l’agresseur pour ses fins politiques.
Stratediplo a écrit:
(...) Le gouvernement macédonien, qui venait de refuser de participer aux hostilités de l’UE contre la Russie, soutient que ces unités sont venues du Kossovo occupé par l’OTAN, en tout cas elles ont de nouveau réussi, en quelques semaines, à susciter l’adhésion spontanée ou intimée de la population albanophone locale, faisant craindre que l’agression étrangère ne déclenche une guerre civile. Au deuxième semestre la Macédoine est devenue la route de passage de l’intrusion illégale massive appelée de Berlin en août, et vit passer sur son territoire à peu près l’équivalent de sa population. Il est certain qu’une déstabilisation complète aurait alors gêné ce transit migratoire, et elle n’eut pas lieu, ce qu’on expliqua par l’intervention de l’Union Européenne dans la vie politique macédonienne, imposant la promesse d’élections législatives sous un an, qui furent prévues pour le 5 juin 2016. (...) La déstabilisation est en cours et prévue pour être conclue rapidement. Trois pions sont en place, les foules de manoeuvre Otpor au centre, les unités albanaises supplétives de l'OTAN au nord, et la division asiatique venue à pied (et en canots) de Turquie au sud. Les carottes de la macédoine sont cuites. (...)
~ La "révolution salade macédoine" est lancée (Stratediplo via Réseau International)(Avril 2016) ~
Lorsque les élites nationales ne capitulent pas, la méthode des manifestations de rue pacifiques est utilisée. L’élite qui résiste est contrainte, sous la pression des manifestations de rue, de remettre son pouvoir à ses collègues les plus souples. Il lui est, en substance, donné à choisir entre la capitulation volontaire et une tentative de réprimer les manifestations, au risque de provoquer des victimes accidentelles, ce qui fournit le prétexte de décréter le régime répressif et dictatorial, de l’accuser de brutalités policières et de déclarer qu’il a perdu toute légitimité. Si ce genre de pression pacifique ne fonctionne pas, au cours des semaines ou des mois qui suivent (cela dépend de la situation et de la résilience du régime du pays victime), on passe à l’insurrection armée. Dans ce cas, le régime est forcé de choisir entre la capitulation et les inévitables victimes d’une confrontation armée, qui se compteraient en douzaines ou même en centaines.
Parallèlement à l’incitation aux manifestations pacifiques ou au soulèvement armé, le pays agresseur organise l’isolement politique et diplomatique du pays victime. Si le soulèvement armé dans la capitale ne se produit pas ou ne débouche pas sur un changement de régime, le scénario suivant est la guerre civile.Dans ce cas, le pays agresseur déclare que le pouvoir est illégitime, il reconnaît l’opposition et lui fournit un soutien politique, diplomatique, financier puis militaire. Enfin, si les résultats de la guerre civile débouchent sur une impasse, ou si l’opposition est en train de perdre, une agression directe (sous un prétexte humanitaire) est possible. La version plus douce est la mise en œuvre de zones d’exclusion aériennes et la fourniture massive d’armes, y compris des armes lourdes, aux rebelles. La version plus sévère implique l’invasion directe par des troupes étrangères, en règle générale déguisées en volontaires, ou par des forces spéciales.
Comme on le voit, en dépit du caractère ostensiblement pacifique ou informationnel du coup d’État de couleur, son succès est garanti par la présence, derrière les diplomates et les journalistes, d’une force armée qui peut supprimer, si nécessaire, la résistance de l’élite nationale, même si celle-ci décide de se battre jusqu’au bout. Cette variante a été utilisée en Irak, en Serbie et en Libye. Jusqu’à présent, elle n’a échoué qu’en Syrie. Mais en Syrie, il y avait une nouvelle composante importante. Les ressources, y compris militaires, d’une autre superpuissance étaient engagées dans le soutien au gouvernement légitime. La situation a changé, passant d’un coup d’État de couleur à une confrontation directe des deux superpuissances, comme dans les guerres de Corée et du Vietnam.
Ainsi, une condition nécessaire pour tout scénario de coup d’État de couleur était éliminée : la supériorité absolue, politique, diplomatique, économique, financière et militaire du pays agresseur sur le pays victime. Un coup d’État de couleur ne peut être stoppé ni par la consolidation de l’élite nationale (il ne ferait que progresser vers le scénario suivant), ni par la préparation de son armée à combattre (elle finira par s’épuiser), ni par un travail efficace de la presse nationale (elle sera submergée par les capacités technologiques de l’agresseur). La préparation du pays victime à résister est une condition nécessaire mais non suffisante pour bloquer les mécanismes du coup d’État de couleur. Seul le soutien des autorités légitimes du pays victime par une autre superpuissance en mesure d’affronter le pays agresseur avec une force égale, de toutes les manières et par tous les moyens, peut stopper une agression colorée.
~ Le monde multipolaire accouchera dans la douleur : L’utopie des BRICS doit résister (Chems Eddine Chitour, GR)(Mai 2016) ~
Paul Craig Roberts a écrit:
(...) Washington mène actuellement une guerre économique et de propagande contre quatre membres du groupe des cinq pays connu sous le nom de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le Brésil et l’Afrique du Sud sont déstabilisés par des scandales fabriqués. Les deux pays sont truffés de politiciens et d’organisations non gouvernementales (ONG) financés par Washington. Washington concocte un scandale, envoie ses agents politiques en mission pour demander des mesures contre le gouvernement et ses ONG manifester dans les rues. Washington a tenté cela contre la Chine avec les manifestations étudiantes orchestrées à Hong Kong. Washington espérait que la protestation se diffuserait en Chine, mais le plan a échoué. Washington a essayé contre la Russie avec les manifestations orchestrées contre la réélection de Poutine et a échoué de nouveau. (...)
~ La Troisième Guerre mondiale a déjà commencé, selon Paul Craig Roberts (Arrêt sur Info)(Avril 2016) ~
Les coups d’État de couleur d’aujourd’hui sont des opérations locales au sein de la confrontation mondiale des superpuissances. Tout comme les guerres de Corée, du Vietnam et d’autres encore, dans les années 1950 à 1990, n’étaient souvent que des guerres par procuration entre l’URSS et les États-Unis sur le territoire de quelqu’un d’autre, les coups d’État de couleur modernes, qui sont l’une des formes de la guerre hybride, sont aussi des éléments de la confrontation entre la Russie et les États-Unis. C’est la guerre. Une nouvelle sorte de guerre. Pas la guerre comme continuation de la politique par d’autres moyens (pour reprendre l’expression de Clausewitz), mais la technologie colorée comme extension de la guerre par d’autres moyens.
Nous nous sommes engagés dans cette guerre avant de réaliser que nous étions en guerre. Comme cela arrive souvent avec la Russie, nous avons commencé par les défaites des années 1990, ensuite nous avons repris nos esprits, appris à combattre et nous avons combattu avec succès ces deux dernières années.
Rostislav Ichtchenko
~ Traduit de l’anglais par Diane, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone ~
Source originale de l'article : Девять тезисов о войне, которую мы ведем (e-news)(Avril 2016)
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