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 La deuxième vague de la crise financière mondiale est juste au coin de la rue...

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MessageSujet: La deuxième vague de la crise financière mondiale est juste au coin de la rue...   La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... I_icon_minitimeVen 13 Mar - 10:39

La deuxième vague de la crise financière mondiale
est juste au coin de la rue...


L’examen par la Banque des règlements internationaux intitulé
"Global Liquidity: selected indicators" complète et précise l’image de la dette globale
présentée dans le rapport "Debt and (not much) deleveraging" publié par le cabinet de conseil McKinsey...


La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... 150038

Bill Gross a écrit:

"Au cours des 20 ou 30 dernières années, le crédit s’est développé à de tels extrêmes, dans le monde entier, que les niveaux de dette et la capacité à rembourser cette dette sont en danger… Pourquoi le super-cycle de la dette ne continue-t-il pas de se développer ? Parce qu’il y a des limites".

~ De la Fed à la BCE… de la déflation à l’hyperinflation (Bill Bonner, La Chronique Agora) ~

Les conclusions des deux documents concordent: la dette mondiale croît et, selon de nombreux paramètres, la situation de la dette mondiale d’aujourd’hui est comparable à celle qui régnait à la veille de la crise financière de 2007-2009, ou même pire. Cela signifie que la deuxième vague de la crise financière pourrait frapper l’économie mondiale à tout moment. Les auteurs de l’analyse de la BRI ont concentré leur attention sur la partie des dettes générées par les transactions transfrontalières des banques dans l’octroi de crédits et de prêts. Les opérations de crédit interbancaires sont restées hors de la portée de l’examen en raison de leur spécificité et de leur grande complexité comptable. Les auteurs du rapport font référence à des crédits bancaires et à des prêts octroyés à des non-résidents comme transactions offshore. Selon la BRI, le montant total des crédits et des prêts consentis par les banques américaines à tous les types d’organisations non bancaires à l’automne 2014 atteignait près de $50 trillions  (le 1er octobre 2014 environ 49 trillions). En outre, les résidents américains ont représenté près de $40 trillions et les non-résidents (crédits et prêts offshore) environ $9 trillions. Le montant total des crédits et des prêts consentis par les banques dans la zone euro est estimé à $35 trillions, avec des crédits et des prêts offshore représentant près de $2 trillions. Enfin, le montant total des crédits et des prêts accordés par les banques du Japon a été estimé à $18 trillions, avec une proportion relativement insignifiante de crédits et de prêts offshore. Le volume des crédits et des prêts consentis par les banques chinoises est également impressionnant, puisqu’il s’est monté à plus de $16 trillions, tandis que la proportion des transactions offshore était négligeable.

La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... 150043
~ Les systèmes bancaires offshores (Banque Offshore) ~

Le 1er octobre 2014, le montant total des crédits et des prêts émis par les banques aux États-Unis, en zone euro et au Japon à des organismes non bancaires était de $102 trillions, tandis que les crédits et les prêts offshore ont représenté un peu plus de $11 trillions de dollars. Il s’avère que la part du lion des crédits offshore et les prêts consentis par les banques dans les pays des milliardaires dorés (golden billion) revient aux banques américaines. Ce n’est pas surprenant. Après tout, depuis le début de cette décennie, les pays de l’UE ont vécu une crise de la dette, et la plupart des ressources des banques européennes ont été consacrées à résoudre les problèmes que cela entraîne. Le Japon poursuit traditionnellement une politique de crédit nationaliste, où le gouvernement n’encourage pas les activités de prêt de ses banques à l’offshore au lieu de diriger leurs ressources vers le développement économique national. Regardons de plus près les activités offshore des banques américaines en ce qui concerne les crédits et les prêts. Le 1er octobre 2014, les crédits et les prêts des banques américaines à des organisations non bancaires dans d’autres pays se sont élevés à $9.2 trillions. Incidemment, c’est 50% de plus qu’à la veille de la crise financière de 2007-2009. La croissance du volume des crédits et des prêts transfrontaliers consentis par les banques américaines sur un an (2013-2014) est assez impressionnant: près de $2 trillions en termes absolus, et 26% en termes relatifs.

La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... 150104

Grégoire Fleurot a écrit:

(...) Un trust offshore est une structure juridique de gestion d’actifs basée dans un pays étranger, le plus souvent un paradis fiscal. La personne qui crée le trust transfère des capitaux au trust et identifie un fiduciaire («trustee» en anglais), qui va gérer les capitaux selon l’accord passé, et un bénéficiaire, qui peut inclure la personne qui a créé le trust. Cette opération permet de détacher légalement les capitaux transférés de la personne qui a créé le trust. Un trust peut notamment être utilisé pour protéger un patrimoine contre les jugements étrangers ou les ordonnances d’un tribunal ou encore effectuer une succession peu coûteuse. Il existe de nombreux types de trusts offshore, qui peuvent contenir des espèces, des biens immobiliers, un commerce, des investissements ou encore des polices d’assurances. (...)

~ Le guide des paradis fiscaux (Slate) ~

Le volume des prêts bancaires a augmenté dans une plus grande proportion par rapport aux crédits, et c’est compréhensible. Les opérations de placement (et l’achat d’obligations de sociétés est classé comme un investissement), compte tenu du fait que les autorités réglementaires n’ont pas autant de contrôle sur elles, assurent une meilleure rentabilité que les transactions de crédit. La plus grande part de la croissance s’explique par des prêts à des organisations financières étrangères non bancaires, à savoir les fonds d’investissement, les compagnies d’assurance, les fonds de pension, etc. Les taux de croissance élevé des transactions à offshore effectuées par les banques américaines ne sont pas surprenants non plus. Au plus fort de la crise financière, des programmes dits d’assouplissement quantitatif (QE) ont commencé à être mis en œuvre aux États-Unis, ce qui a augmenté considérablement la quantité de dollars émis par la Réserve fédérale américaine. Le troisième programme QE a été lancé en septembre 2012, et prévoyait l’achat par la Réserve fédérale de $45 milliards de titres du Trésor et de $40 milliards de titres adossés à des créances immobilières. À la fin du mois d’octobre 2014, la Réserve fédérale a annoncé que les objectifs du programme QE avaient été atteints (il y avait une amélioration notable de la situation économique de l’Amérique) et que l’imprimerie allait réduire sa production. Alors que les actifs de la Réserve fédérale atteignaient $0,9 trillions la veille de la crise mondiale (2007), vers octobre 2014, ils avaient déjà atteint $4,5 trillions. Autrement dit, ils avaient été multipliés par cinq. Ces émissions d’actifs par les banques fédérales de réserve ont créé les conditions d’une augmentation de la masse monétaire par les banques commerciales américaines qui sont membres de la Réserve fédérale (plusieurs milliers de banques). Comme mentionné précédemment, selon la BRI, le montant total des crédits et des prêts consentis par les banques américaines a atteint $50 trillions à l’automne 2014 (à l’exclusion des opérations sur le marché interbancaire, c’est-à-dire sans crédits et prêts à d’autres banques). Près d’un cinquième de ces crédits et de ces prêts ont été attribués hors des Etats-Unis.

Crédits et prêts à l’étranger représentent une activité très rentable pour les banques américaines, puisque les taux d’intérêt sur les transactions transfrontalières sont nettement plus élevés que les taux des transactions sur le marché intérieur américain. Le taux de base de la Réserve fédéral a été maintenu entre 0% et 0,25% des dernières années. Pour comparer, les entreprises et les organisations russes ont pris des crédits et des prêts auprès des banques américaines à des taux bas (entre guillemets) de 5% à 7%. Ces taux n’étaient bas que par comparaison avec les taux usuraires des banques commerciales russes, qui n’ont pas accès à l’argent bon marché à l’étranger. Mais par rapport aux taux d’intérêt nominaux sur le marché américain, les affaires des banques américaines en Russie étaient extrêmement lucratives. Dans l’ensemble, il y avait une tendance au cours des programmes du QE de transférer des capitaux des États-Unis vers d’autres pays à travers le monde, y compris ceux de la périphérie de l’économie mondiale, où la pénurie de capitaux était palpable et les marges de profit plus élevées. L’année dernière, cependant, quand il est apparu que le troisième programme QE était progressivement supprimé, on a pu observer que les flux de capitaux faisaient demi-tour. En particulier, une sortie nette de capitaux a été enregistrée dans tous les pays des BRICS qui, en quelques années, avaient réussi à devenir accros à l’argent bon marché des États-Unis. Selon la Banque de Russie, la fuite des capitaux de Russie s’est élevée à $151,5 milliards (une fuite de capitaux aussi importante a été beaucoup aidée par les sanctions économiques de l’Occident, le jeu des agences de notation concernant la rétrogradation de la Russie, etc. ). Tous les acteurs des marchés financiers s’attendent à une hausse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale et du taux de rendement sur les titres de la dette, principalement les obligations du Trésor américain. La Réserve fédérale n’a toujours pas augmenté son taux de base (0,25%), mais prévoit de le faire au début de l’été. Les acteurs du marché se préparent à cet événement, mais il est lourd de conséquences graves. C’est aussi la conclusion à laquelle arrivent les auteurs de l’analyse de la BRI.

La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... 150106

Virginie Montet (AFP) a écrit:

(...) Mme Yellen a insisté sur le fait que cela ne signifiera pas que la Fed augmentera « nécessairement » les taux au cours des prochaines réunions après avoir modifié son indication d'orientation monétaire. Les taux d'intérêt sont maintenus proches de zéro depuis fin 2008. Une hausse initiale serait la première en près d'une décennie. (...) Évoquant la conjoncture à l'étranger, Mme Yellen a reconnu que le ralentissement de la croissance en Chine et la faible reprise assortie d'une inflation « très faible » en Europe pouvaient « poser des risques » pour la croissance américaine. Mais il n'est pas exclu, a-t-elle ajouté, qu'en zone euro l'activité économique réponde « mieux que prévu » au stimulus monétaire apporté par la Banque centrale européenne (BCE). (...)

~ Yellen veut voir la reprise s'affirmer avant de relever les taux (La Presse.ca) ~

Tout d’abord, le taux de change du dollar américain par rapport à d’autres devises a augmenté. Les entreprises non américaines et les organisations qui ont accumulé d’importants prêts et des crédits en dollars connaîtront (et connaissent déjà) des difficultés à assurer le service de leur dette et à rembourser leurs obligations libellées dans la monnaie des États-Unis. Deuxièmement, de nombreux prêts et crédits en dollars ont un taux d’intérêt variable. Par conséquent, on peut s’attendre à ce que la charge des emprunteurs pour assurer le service de ces dettes devienne plus lourde. Troisièmement, les fuites de capitaux vers les États-Unis vont augmenter, ce qui conduira à la détérioration de la situation économique dans les pays de la périphérie du capitalisme mondial, à un nouvel affaiblissement des taux de change des monnaies nationales de ces pays, et à d’autres complications dans le service et le remboursement des énormes dettes en dollars.

Les pays des BRICS sont parmi ceux qui peuvent souffrir de la suppression progressive du programme QE. Un des plus grands détenteurs de la dette en crédits et en prêts accordés par les banques en dollars américains est la Chine ($ 1,1 trillions selon la BRI). D’autres pays des BRICS sont sérieusement accablés par ces dettes. Le Brésil, par exemple, doit 300 milliards de dollars aux banques des États-Unis. Le coup ne sera toutefois pas ressenti seulement par les pays à la périphérie du capitalisme mondial, mais aussi par les pays d’Europe. L’assouplissement quantitatif annoncé par la Banque centrale européenne coïncide avec la fin du programme QE aux États-Unis. Cela entraînera une baisse rapide de l’euro par rapport au dollar américain et augmentera les fuites de capitaux. Le programme d’assouplissement quantitatif de la BCE pourrait conduire à une nouvelle escalade de la crise de la dette européenne. D’une manière générale, il est difficile de penser à un plus mauvais moment pour lancer le QE de la BCE, alors que certains pensent que cela n’a pas été fait dans l’intérêt de l’Europe, mais dans celui des États-Unis.

En même temps, il faut prendre un autre facteur en considération. L’élimination progressive des programme d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale et de l’appréciation de la monnaie pourraient interrompre la tendance assez instable à la reprise du secteur réel de l’économie américaine. Même maintenant, la hausse du taux de change du dollar sape les positions déjà faibles des exportateurs américains. L’ancien chef de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, note que l’économie américaine réelle se remet beaucoup plus lentement que le marché financier. Il y a un déséquilibre du développement qui pourrait se traduire par l’apparition d’une énorme bulle financière, que les banques et autres fonds américains, ainsi que des investisseurs à travers le monde, se chargeraient de gonfler. Actuellement, tout cela rappelle beaucoup la situation à la veille de la crise financière mondiale de 2007-2009.

Valentin Katasonov

~ Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone ~

Source originale de l'article :
The Second Wave of the Global Financial Crisis Is Just around the Corner (Strategic Culture Foundation)

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MessageSujet: Les avertissements sont de plus en plus nombreux qu’une nouvelle catastrophe financière se prépare...   La deuxième vague de la crise financière mondiale   est juste au coin de la rue... I_icon_minitimeJeu 26 Mar - 14:26

Les avertissements sont de plus en plus nombreux
qu’une nouvelle catastrophe financière se prépare...


Les marchés financiers mondiaux se dirigent vers un nouveau krach
dont les conséquences seront encore plus graves que celles causées
par l’effondrement de septembre 2008...





Bill Bonner a écrit:

(...) A présent, les profits chutent. Les ventes sont moroses. La croissance est paresseuse, les Etats-Unis risquant d’entrer en récession plus tard dans l’année. Et puis des krachs et des marchés baissiers, ça arrive ; pourquoi pas maintenant ?  Lorsque la prochaine crise arrivera, les Etats-Unis auront le choix. Soit la Fed pourra admettre que ses politiques n’ont pas fonctionné, les éliminer, ramener les taux à la normale et laisser le marché faire le ménage. Ou bien elle peut emboîter le pas aux Européens et aux Japonais et mettre en place des interventions plus agressives, y compris un QE massif et des rachats directs d’actions. Il y a peu de doutes sur ce que la Fed choisira. Elle s’enfoncera plus avant au coeur de ces ténèbres. En fait, nous pensons que les banques centrales et les gouvernements ont désormais révélé toute la folie de leurs intentions. Enfin, peut-être pas l’intégralité… ils n’ont pas encore largué d’argent par hélicoptère… mais ça viendra probablement. (...) Lorsqu’on dit que la banque centrale "crée" de l’argent, ce qu’elle crée en fait, c’est du crédit. A partir de rien. Et contrairement à la devise papier traditionnelle elle-même, ce crédit peut disparaître aussi rapidement et facilement qu’il est apparu. On ne peut pas le stocker. On ne peut pas le mettre dans un coffre-fort. On ne peut pas l’amener par pleines brouettées pour acheter une baguette de pain. Le crédit dépend de la confiance. Lorsqu’un système financier implose, ce qui arrive toujours lorsqu’il y a trop de dette, la machinerie de l’emprunt et du prêt tombe en panne. Plus personne ne croit pouvoir être payé un jour. Le crédit disparaîtra simplement, par milliers de milliards de dollars, du jour au lendemain. Ceci n’est pas, bien entendu, la fin du monde. Ni même le début de la fin. Mais ce sera la fin du début du monde monétaire 1971-2015. Ensuite, la fin pourra commencer…

~ Le crédit, le maillon faible des banques centrales (La Chronique Agora) ~

La classe dirigeante elle-même a lancé une suite d’avertissements sévères que la politique monétaire pratiquée actuellement avait créé des bulles financières massives aux effets dévastateurs. Dans une interview accordée au Financial Times, James Bullard, le patron de la Réserve fédérale américaine de St Louis et membre sans droit de vote du Federal Open Market Committee (FOMC), a dit que la Fed devait entamer le plus rapidement possible le processus de la normalisation des taux d’intérêt. Une poursuite des taux quasi nuls actuels alimenterait une bulle des prix des actifs qui « risque d’éclater hors de tout contrôle. » Bullard, et d’autres, signalent ce qui est maintenant devenu une évidence, à savoir que les effets conjugués de l’assouplissement quantitatif (AQ, la planche à billets) et de la baisse des taux d’intérêts par les banques centrales sont en train de causer une frénésie autour du capital-investissement et des marchés obligataires.

La semaine passée, une analyse de l’indice S&P 500 par le Bureau de la recherche financière, rattaché au Département du Trésor américain, avait conclu que le marché boursier américain se trouvait dans une situation comparable à celle observée en 1929, en 2000 et en 2007. C’est-à-dire qu’une importante récession, sinon un krach, était imminente. L’auteur qui a intitulé son rapport « Quicksilver Markets » (Marchés vif-argent), remarque: « Les marchés vif-argent peuvent passer en rien de temps du calme à la turbulence. » Les craintes se multiplient quant à une « crise de liquidités » si tous les principaux investisseurs et spéculateurs, qui opèrent selon des modèles pratiquement identiques, tentaient de sortir des actifs en même temps, pour constater ensuite qu’il n’y a pas d’acheteurs. Selon un rapport publié mardi par le Financial Times, certains gestionnaires de fonds ont averti qu’il « n’y avait pas eu d’inquiétudes aussi répandues quant à la structure des marchés des titres à revenu fixe (c’est-à-dire, des obligations) depuis l’effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008 et le gel des marchés financiers en août 2007. » Le rapport précise que les cours des obligations avaient sensiblement augmenté car les investisseurs s’étaient « gavés » d’argent bon marché dû aux taux d’intérêt faibles des banques centrales et prévient qu’il pourrait y avoir une « crise de liquidités » s’ils se ruaient « tous ensemble vers un retrait. »



~ D’une crise à l’autre : Des subprimes à la crise mondiale (pdf, La Documentation Française) ~

La même situation s’est développée sur les marchés des obligations privées et gouvernementales qui ont fortement augmenté grâce à l’argent bon marché et ont banalisé le phénomène autrefois extrêmement rare du rendement négatif (le prix d’une action évolue dans la direction opposée à son rendement). Les rendements négatifs signifient que les investisseurs payent effectivement les gouvernements pour le privilège de leur prêter de l’argent. Le phénomène est dû à une situation où en dépit du fait que les actionnaires feraient des pertes s’ils détenaient jusqu’à leur maturité les obligations chères, ils sont tout de même en mesure de réaliser un gain en capital parce que les sorties de liquidités de la banque centrale fera grimper davantage le cours des obligations. Ils peuvent tout simplement vendre les obligations à un autre investisseur qui lui aussi s’appuie sur l’hypothèse qu’il peut en faire autant. En effet, les marchés des affaires et des obligations se sont transformés en une énorme chaîne de Ponzi où des profits pourront continuer d’être faits tant que l’argent continue d’arriver. En d’autres termes, le mode opératoire de ce qui avait débuté comme une activité criminelle aux Etats-Unis durant les années 1920 est actuellement devenu le premier principe opératoire des marchés financiers mondiaux, évalués à plusieurs milliers de milliards de dollars.

La justification officielle présentée pour ce système par ses promoteurs est que ces mesures sont nécessaires afin de stimuler la croissance économique. De telles affirmations sont réfutées à la fois par les faits et les chiffres. L’économie mondiale en général est caractérisée par des tendances déflationnistes croissantes combinées à des taux de croissance faibles ou en stagnation. Hier, on a annoncé qu’en février, en Grande-Bretagne, les prix à la consommation n’avaient pas enregistré d’augmentation pour la première fois depuis 55 ans, le signe certain d’une contraction économique. Parallèlement, un indicateur clé de l’activité manufacturière en Chine a chuté à son niveau le plus bas depuis 11 mois. Des baisses se sont produites dans les secteurs clé des nouvelles commandes, des commandes à l’exportation, de l’emploi et des prix à la production. La veille, en Europe, des prévisions de la Banque centrale européenne avaient établi que son programme d’assouplissement quantitatif, visant à injecter plus d’un millier de milliards d’euros dans les marchés financiers au cours des 18 prochains mois, n’allait pratiquement pas encourager l’emploi. Le taux de chômage restera au-dessus de 10 pour cent même après la fin du programme.




Rémi Barroux a écrit:

(...) Le chômage va continuer sa progression dans le monde dans les cinq années à venir, prévient l’Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport annuel, intitulé « Perspectives emploi social monde » 2015, publié mardi 20 janvier. La planète devrait compter plus de 212 millions de chômeurs à l’horizon 2019, soit onze millions de plus qu’aujourd’hui, anticipe l’organisation, qui rappelle que « plus de 61 millions d’emplois ont été perdus depuis le début de la crise mondiale, en 2008. » « La crise de l’emploi est donc loin d’être terminée », relève, dans un entretien au Monde, le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, qui prévient : « Si nous continuons ainsi, les inégalités mondiales vont encore se creuser. » (...) Soulignant que « le redressement des finances publiques, ces dernières années, a été la priorité » dans bon nombre de pays, tout particulièrement en Europe, mais que « cela n’a pas marché », M. Ryder estime qu’« il faut se rendre à l’évidence : il est illusoire de croire que le même remède permettra de guérir la maladie. » « La prise en compte des seuls impératifs budgétaires ne marche pas, il faut un équilibre plus juste entre les objectifs financiers et les politiques de l’emploi, investir dans la formation professionnelle, les services de l’emploi », prône le dirigeant de l’OIT. (...)

~ Le monde « fabrique » toujours plus de chômeurs (Le Monde) ~

Le principal effet de l’AQ a été de stimuler les marchés obligataires européens qui ont augmenté cette année à un rythme plus élevé qu’aux Etats-Unis, alors même que le rendement économique européen reste inférieur à son niveau de 2007 et que les investissements dans l’économie réelle ont diminué de plus de 25 pour cent par rapport aux niveaux d’avant la crise. Les dictats de l’oligarchie financière relatifs à la Grèce sont l’expression consommée de ce qui est un programme mondial: l’appauvrissement et la famine forcés de secteurs de plus en plus importants de la population. Après la catastrophe de la Grande dépression des années 1930, les représentants politiques des classes dirigeantes, craignant la révolution socialiste au-dessus de tout, affirmaient pouvoir réglementer les pires effets du système de profit grâce à des mesures dites keynésiennes, basées sur les dépenses publiques, dans le but de favoriser la croissance et de garantir un retour à la « normalité. »

Durant un court laps de temps, en termes historiques, cette politique avait semblé avoir du succès. Elle reposait, cependant, sur le capitalisme américain et l’élan que ses méthodes plus productives ont fourni à l’économie mondiale en général. De nos jours, la situation est tout autre. L’économie américaine n’est plus le centre de l’expansion économique mais le siège du parasitisme mondial. La position centrale de l’économie mondiale n’est plus occupée par des entreprises comme Ford et General Motors, mais par Goldman Sachs, JPMorgan Chase et leurs homologues, tout aussi parasitaires au plan international, qui ne s’occupent pas de créer de nouvelles richesses mais de se les approprier et ce, souvent par des méthodes tout à fait criminelles.

La faillite absolue de l’ensemble du système de profit est illustrée par le débat politique ayant actuellement lieu dans les milieux financiers et économiques. Il se déroule entre ceux qui soutiennent que la politique de l’argent bon marché pratiquée par les banques centrales doit continuer, par crainte des conséquences catastrophiques, et ceux qui insistent pour dire que les robinets doivent être fermés, et le système purgé, si nécessaire grâce à des faillites et des effondrements financiers, dans le but de prévenir une catastrophe encore plus grande. Les divers défenseurs du système de profit, au sein des médias, des milieux universitaires et des organisations de la pseudo-gauche comme Syriza en Grèce, soutiennent que la perspective d’une économie mondiale planifiée est impossible et que la seule alternative est donc d’essayer de « sauver le capitalisme de lui-même. »

Nick Beams

Source de l'article :
Les avertissements sont de plus en plus nombreux qu’une nouvelle catastrophe financière se prépare (WSWS)

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