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 La stratégie russo-iranienne, un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique...

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Golden Awaken
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MessageSujet: La stratégie russo-iranienne, un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique...   La stratégie russo-iranienne, un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique... I_icon_minitimeMar 30 Aoû - 12:37

La stratégie russo-iranienne,
un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique...


L’histoire montre que la Russie n’a pas été présente militairement en Iran depuis 1946 ;
et c’est la première fois depuis la révolution islamique de 1979 que l’Iran
a permis à une autre nation d’utiliser le territoire iranien pour une opération militaire...


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Dmitri Ievstafiev a écrit:

(...) Les ententes russo-iraniennes sur l’exploitation de la base militaire de Hamedan prouvent qu’à l’heure actuelle, les relations russo-américaines ne constituent plus pour Moscou une priorité au nom de laquelle il serait prêt à sacrifier des positions et des acquis, même tactiques. En outre, elles montrent clairement que « la lune de miel » entre l’Iran et les Etats-Unis se termine sur un niveau élevé de méfiance envers la politique de Washington. Notamment envers la capacité de Washington à influencer son allié le plus proche, l’Arabie saoudite. Les Américains doivent se préparer à perdre leur « droit de veto » sur le développement des relations politiques et militaires avec l’Iran, non seulement concernant la Russie, mais également  d’autres pays. (...)

~ Russie, Iran : une entente qui change la donne (Russia Beyond the Headlines)(Août 2016) ~

Les bombardiers russes Tu-22M3 Backfire, ainsi que les bombardiers Sukhoi-34, partent de l’aérodrome iranien Hamadan pour bombarder les djihadistes et les « rebelles modérés » assortis en Syrie, et immédiatement nous avons perçu nous-mêmes un changement majeur et imprévu de la donne géopolitique. On peu parier à coup sûr que le Pentagone, de façon prévisible, flippe comme une bande d’ados en colère depuis longtemps trop dorlotés. Ils n’ont pas déçu, se plaignant que l’avertissement de la Russie n’a pas laissé suffisamment de temps pour se « préparer » et hurlant sur toute la planète un autre épisode de « l’agression russe » et, cerise sur le gâteau, de mèche avec « les mollahs ». Le désespoir s’en est suivi, avec Washington se plaignant que l’Iran aurait violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. La combine de Moscou, en revanche, était de toute beauté ; tout cela était une affaire de logistique et de réduction des coûts.

L’amiral Vladimir Komoyedov, président du Comité de Défense de la Douma d’État et ancien commandant de la Flotte de la mer Noire, a donné une belle explication du mode opératoire : « Il est coûteux et long de voler à partir de bases dans la partie européenne de la Russie. La question du coût des activités militaires de combat est, à l’heure actuelle, une priorité. Il ne faut pas aller au-delà du budget du ministère de la Défense. Faire décoller les Tu-22s de l’Iran signifie utiliser moins de carburant et transporter de plus grandes charges utiles … La Russie ne pouvait pas trouver un pays plus convivial et plus approprié, du point de vue de la sécurité, dans cette partie du monde, et les frappes doivent être exécutées si l’on veut mettre fin à cette guerre… Les aéroports en Syrie ne sont pas appropriés en raison de la constante nécessité de survoler des zones d’activités de combat ».

Alors tout baigne. Le Pentagone va continuer à crier au scandale. Les sionistes enragés en Israël et les wahhabites fanatiques en Arabie Saoudite pousseront leurs cris de colère proverbiaux en mode turbo sur la « menace existentielle iranienne » à des niveaux apocalyptiques. Peu importe. Ces « faits dans les cieux » ne peuvent pas être modifiés. Surtout s’ils ouvrent la voie à une victoire décisive dans la bataille pour l’est d’Alep, la guerre civile syrienne imposée par l’étranger sera presque terminée. Ali Shamkhani, chef du Conseil national de sécurité de l’Iran, ne s’y est pas trompé, tout est à propos de la coopération stratégique Iran-Russie dans une vraie lutte contre la terreur d’ISIS / ISIL / Daesh, et non, comme le racontent les bobards des médias occidentaux, le retour de l’Iran comme «  grande puissance militaire ».

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~ Iran, Russia engaged in strategic cooperation in anti-terror fight: Shamkhani (Press TV)(Août 2016) ~

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a écrit:

(...) « J’ai permis aux bombardiers de survoler l’Irak parce que nous avons reçu des informations claires à ce sujet. Ils font des frappes précises, évitent de faire des victimes parmi les civils. Donc, nous allons examiner toutes les demandes relatives à la sécurité des civils en Syrie ». (...)

~ Russia to use Iraqi airspace for anti-Daesh strikes (Press TV)(Août 2016) ~

Ce fut un message codé de Bagdad permettant tranquillement l’accès russe à l’espace aérien irakien pour les bombardiers TU-22M3. La prochaine étape verra inévitablement la flotte russe de la mer Caspienne lancer des missiles de croisière dans l’espace aérien iranien et irakien vers ces « rebelles » protégés en Syrie par Washington. Un accord Moscou-Damas, daté de 2015, a été ratifié maintenant par la Russie. Cela transforme, en fait, la base aérienne russe de Khmeimim en base militaire permanente en Méditerranée orientale.

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~ McCain Proposes Military Aid to Al Qaeda (Mike Shedlock, Town Hall)(Septembre 2013) ~

Mahdi Darius Nazemroaya a écrit:

(...) Le soi-disant Etat Islamique ou EIIL/EI est une création des Etats-Unis. Il fut incubé par Washington comme une force par procuration pour déclencher la même guerre multi-dimensionnelle qui a été décrite ci-dessus. En fait, la monté en puissance militaire des USA en Irak et en Syrie menée par ces mêmes Etats-Unis est un écran de fumée pour un changement de régime et des opérations guerrières en Asie du Sud-Ouest ciblant la Syrie, l’Iran et leurs alliés régionaux. Les Etats-Unis ont utilisé des chemins parallèles pour engager ces acteurs tout en continuant de faire monter en puissance leurs moyens de guerre pour y effectuer un changement de régime. C’est pourquoi se met en place cette vicieuse mission et que les USA avec la France et le Canada ont bombardé les infrastructures syriennes sous prétexte de bombarder l’EIIL/EI. Le fait que les Etats-Unis s’engagent contre l’iran ou la Syrie n’est que le scenario bis-repetita de ce qui se produisit en Libye, alors que les Etats-Unis engageaient Kadhafi, ils organisaient les moyens de se débarrasser de lui. C’est en fait à cause de ces plans de changement de régime que la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie ont créé à Bagdhad une cellule de coordination pour combattre l’EIIL/EI et que les Russes ont revigoré leurs forces et présence militaires en Syrie. (...)

~ Analyse de l’empire: État Islamique quésaco ?… (Global Research via Résistance 71)(Octobre 2015) ~

Pékin et Damas, pour leur part, viennent de s’accorder pour des relations militaires plus étroites en plus de l’aide humanitaire chinoise. Du personnel de l’Armée arabe syrienne sera finalement formé par des instructeurs militaires chinois. Pékin est désormais directement impliqué en Syrie pour une raison majeure de sécurité nationale ; des centaines de Ouïghours ont rejoint Daesh ou suivent l’idiot d’al-Qaïda, Abu Muhammad al-Julani, le chef de l’Armée de conquête syrienne, très apprécié par Washington, et pourraient finalement revenir au Xinjiang pour mener le djihad. Et puis, il y a la cerise absolument délicieuse sur le gâteau au fromage, lorsque le professeur d’études sur le Moyen-Orient à l’université d’études internationales de Shanghai, Zhao Weiming, a déclaré au Global Times que le nouveau jeu de puissance de Pékin en Syrie était la réponse pour les interférences du Pentagone en mer de Chine méridionale.

Tous les points évoqués ci-dessus ont la nouvelle apparence de ce qui était autrefois un éléphant blanc dans la salle. L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est maintenant devenue une affaire sérieuse. Alors que le « 4 + 1 » (Russie, Iran, Irak, Syrie, plus le Hezbollah) a commencé à partager les procédures de renseignement et d’opérations l’année dernière, y compris un centre de coordination à Bagdad, des analystes comme Alastair Crooke, et moi-même, ont vu cela comme un embryon de l’OCS en action. Ce fut certainement, déjà, une alternative à  l’impérialisme « humanitaire » et à l’obsession de l’OTAN pour les changements de régime. Pour la première fois l’OTAN n’était plus libre de se déplacer dans le monde entier comme un robocop hors de contrôle. Bien que seules la Russie et la Chine soient des membres de l’OCS, et l’Iran un observateur, la coopération en question, demandée par un gouvernement en lutte contre les djihadistes et toujours cible d’un changement de régime, peut déjà être qualifiée de fait nouveau géopolitique majeur sur le terrain.

Maintenant, cette variante des Nouvelles routes de la soie (aériennes ?) impliquant la Russie, l’Iran, l’Irak et la Syrie, ciblant précisément le djihadisme salafiste, peut-être qualifiée une fois de plus d’intégration eurasienne accélérée. Les deux poids lourds de l’OCS, la Chine et la Russie ne vont pas seulement admettre l’Iran en tant que membre à part entière dès l’année prochaine, ils reconnaissent que l’Iran est un atout stratégique majeur dans la bataille contre l’OTAN, et ils ne laisseront jamais la Syrie devenir une nouvelle Libye. En parallèle, les mouvements stratégiques de la Russie en Crimée et en Syrie sont destinés à être disséqués minutieusement dans les académies militaires chinoises. Quoique Tel Aviv et Riyad, avec leurs lobbies washingtoniens massifs, craignent la coopération de sécurité russo-iranienne, c’est l’OTAN qui est livide. Et bien plus que l’OTAN, Hillary Clinton, «Reine de la Guerre ». L’expérience montre que Hillary agira sévèrement contre Assad pour l’envoyer rejoindre Kadhafi. Si elle gagne la présidence, les paris peuvent être faits qu’elle va forcer le Pentagone à imposer une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et militariser le reste des « rebelles » assortis jusqu’à l’apocalypse.

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Robert Parry a écrit:

(...) Il y a d’autres zones dans le monde, où une présidente Hillary Clinton irait probablement en guerre, mais à un niveau sous-nucléaire. Pendant la campagne électorale, elle a clairement fait savoir qu’elle avait l’intention d’envahir la Syrie une fois qu’elle aurait pris ses fonctions, même si elle déguise ses invasions sous des prétextes humanitaires, tels que la création de zones de sécurité et de zones d’exclusion aérienne. En d’autres termes, bien que condamnant l’agression russe, elle préconise une guerre d’agression elle-même, apparemment incapable de reconnaître ses hypocrisies et n’admettant ses erreurs qu’à contrecœur, comme son soutien à l’invasion de l’Irak. (...)

~ The Bigger Nuclear Risk: Trump or Clinton? (Consortium News)(Juin 2016) ~

Et puis il y a l’Iran. Pendant la campagne présidentielle américaine de 2008, j’étais sur place lorsque Hillary a abordé la conférence de l’AIPAC à Washington, un spectacle vraiment effrayant. Utilisant la fausse prémisse d’une attaque iranienne sur Israël, elle a dit (pas lors de la conférence à l'AIPAC, mais lors d'une interview (Good Morning America) sur ABC News) : « Je veux que les Iraniens sachent que si je suis présidente, nous allons attaquer l’Iran. Dans les dix prochaines années, au cours desquelles ils pourraient stupidement envisager de lancer une attaque contre Israël, nous serions en mesure de les anéantir totalement ». Ah bon, vraiment ? Malgré la coopération stratégique Russie-Iran ? Malgré une OCS progressivement intégrée ? Ramène-toi « Reine de la Guerre », on t’attend.

Pepe Escobar

~ Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone ~

Source Originale de l'article : The Russia-Iran Strategic Game-Changer (Strategic Culture Foundation)(Août 2016)

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